salut, sortie effectuée à un 26.1 de moyenne bien pourri, le groupe n'en a été qu'un que sporadiquement, la faute à une allure trop élevée de Florian et Jayson, pour qui le mot altruisme n'existe pas. Alors certes le niveau était très hétérogène, mais lorsque les plus forts acceptent de réduire leur cadence de 2km/h et les plus faibles de se faire tout petits BIEN à l'abri dans les roues, ça passe très bien sur le plat. Forcément si Florian ne ralentit pas l'allure dans un faux plat, voire accélère (exactement comme à Désertines), les plus faibles craquent. Et lorsque les plus faibles craquent une fois, deux fois, trois fois, dix fois, ensuite il n'y a plus de son plus d'image. Et là c'est pas bon, parce que là on doit attendre un gars qui a complètement explosé, qui n'a plus rien dans les jambes et on finit la sortie à 2 à l'heure.
Aujourd'hui, la dernière heure n'a servi à rien, sauf à commencer à se les geler, donc risquer de tomber malade, donc prendre du retard dans la préparation, donc rendre le groupe toujours plus hétérogène. On aurait pu TOUS faire 27 de moyenne les doigts dans le nez, avec plus d'autodiscipline.
Fabien doit vérifier ce qu'il a mangé hier soir, ce matin et ce midi parce qu'il a pris une belle fringale. Là ce n'est pas qu'un manque d'entrainement mais aussi une erreur d'alimentation (les raisins secs sont très efficaces pour PREVENIR une fringale, quand on n'a plus de force c'est déjà trop tard, c'est le vélo qui nous ramène). Mais il faut en avoir subi une pour bien comprendre ce que c'est.
Didier doit absolument se focaliser sur 2 choses : son rythme de pédalage (très peu souvent adapté à la topographie) et son placement pour se protéger du vent (ça c'est PRIMORDIAL). Le groupe est là pour lui servir d'abri, il FAUT s'en servir. Si on ne cherche pas à s'abriter alors qu'on est juste, on pète, on oblige les camarades à nous attendre et ça ce n'est pas bon.
Pour les minimes/cadets, j'ai été très déçu parce que j'ai eu l'impression de rouler avec des gars qui roulaient tout seuls et à qui je n'ai rien appris (c'est plutôt qu'ils n'ont rien retenu). Dans un faux plat, on regarde de temps en temps derrière si ça suit. Quand on est en forme et que les cuisses commencent à chauffer, cela signifie que pour les autres ça chauffe déjà depuis longtemps et que ça ne va pas tarder à péter, si ce n'est déjà fait.
C'est en course qu'on fait péter les autres, à l'entrainement on les aide. C'est ça l'esprit d'équipe. Je ne veux pas de mercenaires dans mon équipe. On est au mois de décembre, il reste plus de 2 mois, on a encore le temps avant les premières courses.
Il est vrai que je ne vous fait pas penser à prendre votre pulso. Si vous l'aviez aujourd'hui, vous auriez vite remarqué que cela roulait trop vite à certains moments. Jayson et Axel devaient être très souvent entre 170 et 190 sur le plat dans la roue de Florian alors qu'en ce moment, la plage est comprise entre 140 et 170.
D'autre part, tant qu'il y aura des moutons plus bêtes que leurs pieds pour suivre un gars qui roule comme un dératé, au lieu de le laisser filer tel un triste sire, on ne pourra jamais rouler correctement en groupe, à une allure définie au départ, certes implicitement. Cela fait plusieurs années que vous faites du vélo, que vous suivez le train de Jean-Michel sur la piste, que vous vous rendez compte (ou peut être pas alors) qu'on part cool pour s'échauffer, qu'on maintient un rythme en aérobie et qu'on finit en décontraction. Et là c'est le bordel, on ne peut pas vous faire confiance, vous n'avez toujours pas compris la différence entre un entrainement et une course. Jean Michel vous a fait des plans d'entrainement dans lesquels il vous a expliqué la progressivité, le ciblage des objectifs et surtout, SURTOUT que le fond est la base et qu'ENSUITE on peut commencer à taper dedans.
Là, vous avez roulé 67km pour la première fois comme si cela faisait des mois que vous aviez assimilé les 100km.
Je voulais, depuis quelques semaines, faire la jonction entre le groupe du samedi et les minimes/cadets, pour que tout le monde ait envie de venir rouler, parce que rouler à 10 ou 15, c'est mieux qu'à 4. Cette émulation suppose que chacun y mette du sien : comme je l'ai dit au départ, les plus faibles, en venant REGULIEREMENT (pas régulièrement une fois par mois mais tout les samedis tant que c'est praticable), en se protégeant dans les roues des plus forts ; et les plus forts en faisant l'effort de se mettre au service des plus faibles et en acceptant de rouler un peu moins fort, nous permettra de réaliser des sorties où tout le monde y trouvera son compte et aura hâte d'être à la semaine suivante.
Il y a une marge entre 23 de moyenne et 30. Cet objectif, c'est 27 (en groupe). C'est atteignable avec de l'autodiscipline qui se transformera en automatisme au fil du temps.
Il n'y a rien de pire pour un costaud de faire du vélo avec quelqu'un qui ne cherche jamais à s'abriter et qui saute.
Il n'y a rien de pire pour quelqu'un hors de forme, de rouler avec un costaud qui roule comme s'il était seul.
ALTRUISME, HUMILITE et ENTRAINEMENT, les mots clefs du vélo.